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lundi 15 juin 2015

Mandat de grève illégitime du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal.

Le 21 octobre 2014, les cols blancs de la Ville de Montréal ont voté dans une proportion de 91 % pour des moyens de pression pouvant mener à une grève générale illimitée. L'assemblée était conquise d'avance.

Il ne fut donc pas nécessaire pour l'exécutif de faire un réel effort pour convaincre les participants de l'assemblée de voter dans le sens de la grève. La période de questions fut un hypocrite exercice d'interventions amies. Deux questions sérieuses ont été posées, et n'ont reçu aucune réponse honnête. Le président fut incapable de présenter aux membres un plan d'action sur l'escalade des moyennes pressions. Il fut incapable de préciser quels ont été les efforts médiatiques dans la bataille de l'opinion publique. Encore pire, il fut incapable d'annoncer les gains au cours des 18 mois de négociation. En, clair, ce syndicat a erré.

Durant l'assemblée, l'exécutif a eu l'odieux de proposer verbalement une résolution dans le chaos d'une salle qui n'écoutait plus. La moindre des choses aurait été de projeter la résolution sur les deux écrans géants qui ne servaient qu'à glorifier le logo du syndicat. Au mieux la résolution aurait du être présentée sur un tract distribué aux participants. Les membres ont-ils pu voter en toute connaissance de cause et sans ambiguïté? Pas sûr si on en s'en tient à la façon dont le résultat a été obtenu!  Quelle est la légitimité d'un vote de grève à 91% de 18% des membres?

À voir comment s'est déroulée l'assemblée, il n'était pas dans l'intérêt de l'exécutif d'être transparent au risque de compromettre le résultat du vote. La période de questions s'est terminée abruptement car les participants en avaient assez d'entendre leurs homologues inquiets ou réticents. Encore une fois, les intentions de l'exécutif ont passé avant la solidarité syndicale.

L'exécutif, au premier chef, le président Alain Fugère a fait preuve d'un manque de probité intellectuelle en vers l'ensemble des membres de ce syndicat. Si cet exécutif n'a rien réussi à négocier en 18 mois, peut être n'a-t-il pas les compétences requises?

Malgré le résultat du vote, ce ne sont pas tous les membres qui partagent l'optimiste et l'enthousiasme de monsieur Alain Fugère et ses acolytes.

Non ce syndicat ne représente pas tous ses membres!
Non ce syndicat n'a pas convaincu tous ses membres!
Non ce syndicat n'a pas réussi à mobiliser tous ses membres!

Au contraire, devant cet exercice faussement démocratique, il y a de quoi avoir honte de ce syndicalisme d'assistés sociaux. Un vote de grève à 91% de 18% des membres, est-ce honnêtement légitime? Non.

Le « pants gate » du Québec

N’est-il pas exagéré de s’indigner si fortement du port du pantalon de camouflage par les policiers de Montréal en devoir?

Jacques Parizeau n’était-il pas un homme public?
N’était-il pas un homme politique?
N’était-il pas un homme de société?

Sa perte est grande, et sans lui, le Québec n’aurait jamais été ce qu’il est devenu, et ne sera jamais plus le même. Mais devons nous pour autant ignorer la tension sociale que les différents paliers gouvernementaux ont eux même provoquée?

Ce « Pans gate » n’est que de la récupération politique! C’est à se demander de qui, entre les policiers et les élus, devrions-nous avoir honte?